Chine-France

Un nouveau sommet dans les relations sino-françaises
French.china.org.cn | Updated: 2024-03-05 17:00:00

Les Départements compétents des gouvernements chinois et français travaillent d’arrache-pied à la planification de visites de haut niveau cette année entre les deux pays, a déclaré Lu Shaye, l’ambassadeur de Chine en France, qui est également conseiller politique national. Celui-ci a rappelé qu’il y avait une longue tradition d’échanges de haut niveau entre Beijing et Paris.

En avril dernier, le président français Emmanuel Macron a effectué une visite d’Etat en Chine; et à l’issue de son voyage en France le mois dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fait savoir que les deux parties avaient convenu d’organiser des visites mutuelles de haut niveau.

Lu Shaye a noté qu’au cours de la dernière décennie, « les relations bilatérales ont atteint un nouveau sommet » en raison du leadership stratégique et de l’impulsion personnelle du président Xi Jinping avec le président français de l’époque, François Hollande, et ces dernières années avec Macron.

« Il est particulièrement intéressant de noter que face à une situation internationale complexe et aux impulsions croissantes de l’Occident pour contenir la Chine, il n’est pas facile pour les relations sino-françaises d’avoir navigué en amont. […] Si l’on regarde le monde aujourd’hui, on peut dire que les relations sino-françaises sont les plus stables et les plus positives parmi les relations entre l’Orient et l’Occident », a remarqué l’ambassadeur.

Lu Shaye a également abordé des sujets d’actualité, tels que la facilitation des visas et l’amélioration de l’environnement d’investissement. En novembre dernier, Beijing a annoncé une politique d’exemption de visa de 15 jours pour les séjours de courte durée des citoyens français en Chine, et Paris a annoncé que les titulaires chinois d’un master obtenu par le biais d’études en France se verraient accorder un visa de cinq ans.

Cette année marque le 60e anniversaire des relations diplomatiques sino-françaises, ainsi que l’Année sino-française de la culture et du tourisme. En outre, Paris accueillera les Jeux olympiques d’été de 2024.

« La France devrait offrir plus de commodité en matière de visas, si elle cherche à favoriser les échanges entre les peuples et à attirer davantage de touristes chinois en France », a souligné l’ambassadeur.

Celui-ci estime que l’obtention de visas pour la France reste un processus long et difficile pour les touristes chinois, alors que le nombre de vols entre les deux pays n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie, ce qui signifie que les billets restent assez chers.

« La partie française est également consciente du problème et, sur la base de nos contacts avec les autorités françaises, elle essaie aussi de trouver une solution. Nous espérons que la situation s’améliorera rapidement », a-t-il déclaré.

Les échanges commerciaux entre la Chine et la France ont légèrement baissé à 78,9 milliards de dollars (10,1 milliards d’euros) l’année dernière, dans un contexte de morosité générale du commerce international.

Lu Shaye a ajouté que si le commerce bilatéral pouvait dépasser les 100 milliards de dollars au cours des trois à cinq prochaines années, ce serait « une bonne chose » et cela serait « mutuellement bénéfique ».

« J’ai assisté au 60e Salon international de l’agriculture à Paris il y a quelques jours et j’ai eu la profonde impression que le commerce sino-français a un grand potentiel », a-t-il noté.

Une coopération pragmatique 

Parlant de coopération pragmatique bilatérale, Lu Shaye a déclaré que les deux pays pouvaient exploiter de nouvelles opportunités dans les domaines de coopération conventionnels, tels que l’aérospatiale et l’énergie nucléaire, ainsi que dans de nouveaux domaines, comme les produits agricoles et alimentaires, qui ont connu de grands progrès ces dernières années.

Lors de récents pourparlers bilatéraux, Beijing a exprimé l’espoir que Paris offre un environnement commercial plus équitable, plus juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises. Lu Shaye a rappelé que certaines mesures restrictives et discriminatoires prises par l’Union européenne et la France à l’encontre des entreprises chinoises dans les domaines du commerce et de l’investissement, telles que celles prises à l’encontre des produits 5G de Huawei, restaient toujours en vigueur.

Or, le gouvernement chinois améliore constamment l’accès au marché pour les entreprises étrangères et « nous attendons du gouvernement français qu’il travaille avec nous pour améliorer mutuellement les environnements d’investissement et faire progresser la coopération bilatérale en matière de commerce et d’investissement ».

En réponse aux cas négatifs et aux problèmes dans les relations sino-européennes et sino-françaises, le porte-parole a déclaré: « Nous ne devons pas être aveuglés par des choses momentanées et négatives, mais regarder vers l’avenir, voir à travers la brume et garder un état d’esprit positif. »

Lu Shaye a souligné que la mondialisation économique constituait une tendance générale à travers le monde et que l’UE ne devait pas se retirer de la mondialisation économique simplement parce que les Etats-Unis cherchaient à se découpler de la Chine et à rompre les chaînes de production et d’approvisionnement connexes.

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