La participation annuelle à l'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) a non seulement donné une vision plus réaliste, plus tridimensionnelle et plus complète sur la Chine, mais aussi plus de confiance dans la coopération avec les entreprises chinoises, selon des chefs d'entreprise française participants à la CIIE.
"Quand on vit en France, tous les jours, on lit dans les journaux que l'économie chinoise ralentit. Mais chaque fois qu'on vient ici, on ne ressent pas ce ralentissement, mais une transformation et un développement permanents", a déclaré mercredi Daniel Sauvaitre, président de l'Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), lors d'une interview exclusive accordée à Xinhua dans le cadre de la 7e CIIE.
A l'occasion du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, la France a été désignée "pays invité d'honneur" de la 7e CIIE. Cette année, le pavillon French Food abrite ainsi quatre entreprises productrices et exportatrices de fruits français. Elles proposent sept variétés de pommes fraîches de saison sélectionnées, qui correspondent mieux au goût des consommateurs chinois, et du baby kiwi français dévoilé comme nouveau produit à la CIIE.
Selon M. Sauvaitre, la Chine qui dispose d'un marché très ouvert à l'innovation, est un leader mondial en matière de technologie numérique et de commerce électronique. A ses yeux, "il existe encore un large espace de coopération entre les entreprises françaises d'exportation de fruits et leurs partenaires chinois".
Jérôme Vanachter, président du groupe français Lesaffre pour la Chine, est également optimiste quant aux perspectives du marché chinois. Le producteur de levure est implanté sur le marché chinois depuis plus de 40 ans, avec des usines dans l'Anhui, le Guangxi et la Mongolie intérieure, ainsi que des "baking centers" à Beijing, Shanghai, Guangzhou et dans d'autres villes, afin de personnaliser les produits en fonction des besoins des consommateurs chinois.
Lors de cette édition, Lesaffre a signé 12 contrats de coopération stratégique avec des entreprises chinoises de boulangerie-pâtisserie. M. Vanachter s'est dit profondément impressionné par l'attrait des consommateurs pour l'innovation gustative. "Vous devez comprendre les besoins des consommateurs et les tendances du marché et être prêt à tout moment", a-t-il martelé.
Aujourd'hui, le "goût de la France" traverse les océans et devient une réalité avec le mécanisme "de la ferme française à la table chinoise", ce dernier constituant un jalon emblématique dans la coopération sino-française.
Anne Richard, directrice générale de l'Inaporc, a indiqué à Xinhua que la CIIE était une "excellente occasion" de rencontrer des clients potentiels du monde entier. La France et la Chine sont toutes deux de gros consommateurs de viande de porc et présentent un fort potentiel de coopération future.
C'est la cinquième fois que le groupe Andros China participe à la CIIE. Maxence Zeng, son directeur général, a récemment confié à Xinhua que la Chine présentait des avantages en termes de marché et d'investissement et que sa société visait à promouvoir la coopération sino-française et le développement commun dans le secteur agroalimentaire par des pratiques concrètes.
Depuis 2024, Pierrot Gourmand, une marque de confiserie du groupe Andros, a remplacé les bâtonnets en plastique de ses célèbres sucettes par des bâtonnets en bois recyclable, tandis que l'usine d'Andros China a amélioré l'emballage de cette ligne de produits en utilisant du papier entièrement recyclable, atteignant ainsi une recyclabilité à 100% des matériaux d'emballage.
La Chine offrre divers facteurs favorables en termes d'environnement social, de marché et d'investissement, tels que la stabilité sociale, un vaste potentiel de marché, des politiques d'investissement proactives, une chaîne industrielle relativement complète, a estimé M. Zeng, ajoutant que ces facteurs constituent les principales raisons pour lesquelles Andros a choisi de coopérer étroitement avec la Chine.