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Le sommet des femmes à Beijing est une occasion stratégique de façonner l'avenir
Xinhua | Updated: 2025-10-13 09:42:00

Le prochain Sommet mondial des femmes 2025 à Beijing est "non seulement une commémoration du passé, mais aussi une occasion stratégique de façonner l'avenir", a déclaré Dilma Rousseff, présidente de la Nouvelle banque de développement (NBD), lors d'un entretien avec Xinhua.

"Trente ans après la quatrième Conférence mondiale historique sur les femmes, nous retournons à Beijing avec un objectif renouvelé", a affirmé Mme Rousseff. "Mon souhait est que ce sommet ne soit pas un événement protocolaire, mais un moment catalytique, qui réaffirme les engagements passés et fixe de nouvelles priorités concrètes pour la prochaine génération", a-t-elle ajouté.

Mme Rousseff a appelé à passer "des principes au pouvoir, des promesses aux politiques".

"Il est temps de s'attaquer aux barrières qui limitent encore la vie des femmes et de créer des systèmes qui reconnaissent les femmes non pas comme des bénéficiaires, mais comme des agents de transformation", a-t-elle indiqué.

"Dans un monde confronté à de multiples crises, les femmes ne sont pas un problème à résoudre, mais une solution à adopter", a souligné Mme Rousseff. "La réunion des dirigeants mondiaux sur les femmes doit refléter cette vérité, non seulement dans ses déclarations, mais aussi dans les actions qu'elle inspire. L'Histoire nous interpelle une fois de plus, et nous devons y répondre avec courage, clarté et volonté collective."

Mme Rousseff a décrit la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, qui s'est tenue à Beijing en 1995, comme "un moment marquant dans notre lutte collective pour l'égalité des sexes", qui a abouti à la Déclaration et au Programme d'action de Beijing, "un engagement mondial sans précédent en faveur des droits des femmes".

"Elle a fait évoluer le débat mondial et fourni un cadre d'action complet dans 12 domaines critiques, notamment la pauvreté, l'éducation, la santé, la violence, la participation politique et l'environnement. Trente ans plus tard, son héritage reste non seulement pertinent, mais essentiel. Le programme n'est pas seulement un document historique, c'est une feuille de route vivante", a fait remarquer Mme Rousseff.

Malgré des défis persistants, Mme Rousseff a déclaré que les femmes n'attendent pas le changement, mais le mènent. "L'autonomisation des femmes est fondamentale pour construire un avenir juste, durable et pacifique. L'esprit de Beijing nous invite non pas à commémorer, mais à agir avec l'urgence qu'exige l'égalité des sexes", a-t-elle ajouté.

En tant que présidente de la NBD créée par les pays des BRICS, Mme Rousseff a souligné le rôle des institutions financières multilatérales dans la promotion d'un développement inclusif et équitable entre les sexes.

"La finance n'est pas neutre", a-t-elle rappelé. "Nous devons non seulement financer la croissance, mais aussi façonner le type de développement que nous poursuivons, à savoir un développement inclusif, durable et équitable."

En tant que première femme présidente de la NBD, Mme Rousseff a fait savoir que la banque soutenait des projets visant à améliorer l'accès des femmes à l'eau propre, à l'énergie, aux transports et au logement, en particulier dans les communautés rurales et défavorisées.

"Nos investissements et les bénéficiaires de ces investissements façonnent l'avenir", a fait observer Mme Rousseff. "Si nous voulons atteindre les objectifs du Programme d'action de Beijing et de l'Agenda 2030 pour le développement durable, les institutions financières doivent aligner leur travail sur les réalités vécues par les femmes. La NBD a le potentiel de mener ce changement, non seulement en finançant des projets, mais aussi en transformant la logique même du développement", a-t-elle ajouté.

Selon Mme Rousseff, l'Initiative pour la gouvernance mondiale (IGM) de la Chine arrive à un moment critique de l'Histoire. "En promouvant une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, l'initiative fait évoluer le paradigme de la domination et de l'unilatéralisme vers le partenariat et le progrès collectif", a-t-elle indiqué.

"Le progrès des femmes est indissociable du progrès de l'humanité. Guidée par ce principe, l'IGM a le potentiel d'aider à construire un monde multipolaire, pacifique et juste, où l'égalité des sexes n'est pas une préoccupation secondaire, mais un engagement central", a estimé Mme Rousseff.

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