Société

De plus en plus d'étudiants africains en Chine pour bâtir un avenir prometteur
Xinhua | Updated: 2025-06-30 11:02:00

L'Ethiopien Handiso Selamu Yisihak (1er à droite) et d'autres étudiants étrangers suivent l'enseignement d'un professeur de l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin, dans la municipalité de Tianjin, dans le nord de la Chine, le 29 juillet 2022. (Xinhua/Li Ran)

Au mois de juin, alors que des vagues dorées de blé ondulent sur les plaines de la province chinoise du Hebei (nord), une trentaine d'étudiants africains originaires du Malawi, du Kenya et de Zambie arpentent les champs pour apprendre les techniques agricoles. C'est à l'Université agricole de Chine que ces jeunes talents apprennent les clés du développement agricole dans l'espoir de pouvoir mettre à profit leurs nouvelles compétences après leur retour au pays.

Ils font partie d'un afflux d'étudiants africains en Chine dont le nombre n'a cessé de croître ces dernières années. Pour eux, cet attrait s'explique non seulement par l'amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur chinois, mais aussi par des liens renforcés avec la Chine grâce à la consolidation de la coopération sino-africaine.

HAUSSE DU RAYONNEMENT DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR CHINOIS

Grâce à ses investissements massifs dans l'enseignement supérieur, la montée régulière de ses universités dans les classements internationaux et leur internationalisation accélérée, la Chine s'affirme comme un acteur compétitif sur le marché mondial de l'éducation. De nombreux étudiants étrangers constatent qu'une formation en Chine leur ouvre non seulement les portes du marché chinois, mais aussi celles de marchés internationaux.

Selon le site américain The Diplomat, la réputation des établissements d'enseignement supérieur chinois s'élève sur la scène mondiale. La qualité des universités chinoises est de plus en plus reconnue, et cela ne se limite plus uniquement aux établissements les mieux classés. Pour les étudiants d'Afrique et d'Asie du Sud-Est, la Chine est désormais perçue comme un choix prépondérant.

Des observateurs soulignent que de plus en plus d'étudiants africains font de la Chine leur destination privilégiée pour des études supérieures, en raison du coût abordable des frais de scolarité et de la vie, ainsi que de la facilité d'accès aux bourses d'études.

Bien que la venue d'étudiants africains en Chine ne soit pas un phénomène nouveau, les stratégies de recrutement ont évolué. De plus en plus de programmes ciblent désormais des étudiants dans les filières scientifiques ou techniques. Les formations liées à l'agriculture, à la médecine et à l'énergie ont connu une nette progression. Les capacités de recherche et les financements de la Chine sont compétitifs, et les avancées technologiques renforcent encore ses atouts.

Parmi les étudiants étrangers actuels, on trouve de nombreux talents de haut niveau, qu'ils soient en licence, en master ou en doctorat. Ce changement notable a propulsé la Chine au rang de destination idéale pour les étudiants africains.

APPROFONDISSEMENT DE LA COOPERATION EDUCATIVE SINO-AFRICAINE

Ces dernières années, la coopération sino-africaine s'est renforcée dans de multiples domaines et l'éducation en constitue un pilier essentiel. L'approfondissement continu de ce partenariat éducatif revêt aujourd'hui une signification particulière, dans un contexte où le monde actuel subit de profonds changements inédits depuis un siècle.

La coopération éducative sino-africaine répond aujourd'hui aux besoins multidisciplinaires de formation des talents, a indiqué Li Hongfeng, doyenne de l'Institut des études africaines à l'Université des langues étrangères de Beijing. En juillet 2023, l'Association chinoise de l'enseignement supérieur et l'Association des universités africaines ont conjointement établi un mécanisme d'échanges au sein de l'Alliance des universités sino-africaines.

Selon Mme Li, cette initiative cible dix domaines prioritaires, dont l'éducation numérique, la santé, le développement agricole, la connectivité, les dialogues intercivilisationnels etc, pour approfondir la coopération en matière de recherche conjointe, d'échanges d'étudiants, de mobilité du corps professoral et de formation des talents. De nombreux projets s'étendent jusqu'aux régions reculées, au-delà des grandes métropoles africaines.

En Angola, Thomas Dinis, âgé de 20 ans, fait partie des 76 premiers apprenants en mécatronique de l'Institut sino-angolais de technologie au Centre de formation professionnelle d'Huambo. Après les cours fondamentaux et l'apprentissage du chinois, il poursuivra sa formation spécialisée en Chine avec des stages en entreprise.

A Madagascar, Andrianiaina, diplômée en génie électrique de l'Atelier Luban, vient de postuler à l'Université de Tianjin pour approfondir ses études en Chine. "Je souhaite acquérir une expertise technique pour contribuer à l'industrialisation de mon pays".

Les talents sont la pierre angulaire de la prospérité et de la puissance nationale. Etant le continent le plus jeune démographiquement, l'Afrique pourrait transformer cet avantage en atouts de développement grâce à une coopération éducative approfondie avec la Chine.

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