L’Assemblée populaire nationale de Chine est en train de délibérer, lors de sa session annuelle en cours, sur un projet de décision relative au perfectionnement du système électoral de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. L’organe suprême du pouvoir d’Etat de la Chine a délibéré sur des questions importantes liées à Hong Kong depuis deux années consécutives, ce qui démontre pleinement la ferme détermination du gouvernement central et son sens de responsabilité devant l’Histoire dans la mise en œuvre de la politique d’« un pays, deux systèmes » et la préservation de la prospérité et de la stabilité de Hong Kong sur le long terme.
« L’administration de Hong Kong par les patriotes » est inhérente au principe d’« un pays, deux systèmes ». Elle en est l’essence même. Elle signifie qu’après son retour à la patrie, Hong Kong doit être administré par les patriotes et que le pouvoir de la RAS de Hong Kong doit être entre les mains des patriotes. Le concept de « l’administration de Hong Kong par les patriotes » est concomitant au principe d’« un pays, deux systèmes ». Monsieur Deng Xiaoping disait clairement il y a longtemps : « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais » a une limite et une norme, c’est que Hong Kong doit être administré par les Hongkongais avec les patriotes comme pilier.
« L’administration de Hong Kong par les patriotes » n’est pas une norme trop exigeante, mais une norme élémentaire pour « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais ». La gouvernance de Hong Kong, en tant qu’une région administrative spéciale de la République populaire de Chine, doit être entre les mains des patriotes. C’est tout simplement naturel. Dans tous les pays du monde, être exigeant avec les gouvernants en ce qui concerne leur position patriotique et leurs qualifications politiques est une règle générale. C’est aussi une éthique politique fondamentale. Qu’il me soit permis de demander : quel pays du monde confierait la gouvernance d’un lieu de son territoire à des personnes qui ne souscrivent pas du tout à leur patrie et à leur nation, qui n’ont aucune loyauté envers la patrie et la nation, et qui agissent volontairement en tant qu’agents politiques des forces étrangères ? Ou bien aux personnes qui appellent et se livrent à des activités séparatistes et nuisent aux intérêts fondamentaux du pays ?
S’il y a quelques mois, des fauteurs de troubles antichinois ont pu avoir le vent en poupe et gagner en puissance à Hong Kong sous la politique d’« un pays, deux systèmes », l’une des raisons directes est que le principe de « l’administration de Hong Kong par les patriotes » n’a pas été intégralement mis en application. C’est pourquoi en janvier dernier, en écoutant le rapport de la Cheffe de l’exécutif de la RAS de Hong Kong Carrie Lam sur l’exercice de ses fonctions en 2020, le Président Xi Jinping a souligné que le grand tournant qu’a connu Hong Kong en passant du chaos à la stabilité révélait une fois de plus une vérité profonde, à savoir, pour assurer la mise en œuvre solide et durable de la politique d’« un pays, deux systèmes », il faut toujours s’en tenir à « l’administration de Hong Kong par les patriotes ».
Y a-t-il des critères clairs et objectifs pour qualifier les « patriotes » ? Monsieur Deng Xiaoping a dit un jour : « Le critère pour voir si quelqu’un est un patriote est le suivant : respecter sa propre nation, soutenir sincèrement le recouvrement de l’exercice de la souveraineté chinoise sur Hong Kong, et ne pas agir contre la prospérité et la stabilité de Hong Kong. » Dans les conditions actuelles à Hong Kong, un « patriote » est certainement quelqu’un qui défend de tout cœur la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays, respecte et défend le système fondamental du pays et l’ordre constitutionnel de la RAS de Hong Kong, et fait tout son possible pour protéger la prospérité et la stabilité de Hong Kong. Quant au petit nombre de fauteurs de troubles et d’éléments séparatistes radicaux qui ont mené sans scrupules des activités antichinoises et déstabilisé Hong Kong, prôné l’« indépendance de Hong Kong », défié l’autorité centrale, fait obstruction à l’administration du gouvernement de la RAS de Hong Kong et même agi de connivence avec des forces hostiles extérieures dans le but de s’emparer du pouvoir de gouvernance par la manipulation des élections, ils ne font naturellement pas partie des « patriotes ».
Mais la sphère des « patriotes » était, est et sera toujours très large, et elle n’est en aucun cas « monocolore ». Le critère d’aujourd’hui pour les « patriotes » reste dans la lignée de celui évoqué par Monsieur Deng Xiaoping qui était attaché à ce que Hong Kong soit administré par les Hongkongais « avec les patriotes comme pilier ». Il n’y a pas de « resserrement » du critère. Quiconque est « patriote » tant qu’il soutient de tout cœur le recouvrement par la patrie de l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong et qu’il ne nuit pas à la prospérité et à la stabilité de Hong Kong. Même s’il a des opinions politiques différentes, nous lui sommes ouverts. Nous souhaitons que les nombreux habitants de Hong Kong continuent à aimer le pays et Hong Kong, à se démarquer des fauteurs de troubles et à prendre part activement à l’administration de Hong Kong.
Pour concrétiser « l’administration de Hong Kong par les patriotes », le plus essentiel et le plus urgent est de perfectionner les systèmes, en particulier le système électoral. Sous la colonisation britannique, les Hongkongais ne jouissaient pas de l’égalité des droits civiques et de participation à la vie politique. L’élection démocratique est une « nouveauté » née après le retour de Hong Kong à la patrie. Les troubles dans la société hongkongaise pendant ces dernières années montrent que l’actuel système électoral présente des lacunes et des défauts manifestes et que des mesures nécessaires doivent être prises pour l’améliorer, éliminer les dangers latents et les risques institutionnels. Si on laisse les fauteurs de troubles antichinois se servir de ces failles pour s’emparer peu à peu du pouvoir de gouvernance de Hong Kong, si on laisse les forces étrangères s’immiscer dans les élections et d’autres affaires politiques de Hong Kong, comment Hong Kong peut-elle espérer retrouver la stabilité ? Comment peut-elle rester un centre financier, commercial et maritime international ? Comment la politique d’« un pays, deux systèmes » peut-elle se poursuivre ?!
La question du système politique relève de la compétence de l’autorité centrale. Le perfectionnement du système concerné par le gouvernement central au niveau constitutionnel émane d’une autorité incontestable et indéfiable. Cela ne signifie pas que le gouvernement central a changé sa politique à l’égard de Hong Kong, ni que la RAS de Hong Kong a perdu ses droits de participation. Les mesures concernées seront strictement dans le cadre du principe d’« un pays, deux systèmes », de la Constitution et de la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong. Etant donné que ce sujet fait l’objet d’une haute attention de la société hongkongaise, le gouvernement central adopte une attitude extrêmement prudente. Il a déjà largement écouté et continuera d’écouter et de prendre en compte les opinions de la société hongkongaise, et travaille à développer de manière progressive un système démocratique qui s’adapte aux réalités de Hong Kong, assure une participation équilibrée de tous les milieux et de toutes les couches de la société hongkongaise, et favorise les intérêts de l’ensemble de la société de Hong Kong et le bien-être de ses habitants.
Il est à souligner que Hong Kong fait partie de la Chine et que son système électoral est celui d’une collectivité locale de la Chine. Sa conception, son développement et son amélioration relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. L’amélioration au niveau constitutionnel du système électoral de la RAS de Hong Kong par l’Assemblée populaire nationale de Chine et son Comité permanent est tout à fait conforme aux dispositions de la Constitution et de la Loi fondamentale et s’appuie sur des fondements juridiques et politiques solides. Cette décision, qui répond aux aspirations du peuple, est largement saluée et soutenue par tous les horizons à Hong Kong. La plupart des membres de la communauté internationale se montrent compréhensifs à cet égard. Bien sûr, pour les forces extérieures qui cherchent par tous les moyens à semer le chaos à Hong Kong et à saboter le principe d’« un pays, deux systèmes », cela signifie sans aucun doute le glas sonné. Furieux et désespérés, ils profèrent toutes sortes d’inepties. Pourtant, la Chine est fermement déterminée à sauvegarder sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement, à poursuivre la politique d’« un pays, deux systèmes », les principes de « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais » et d’« un haut degré d’autonomie », à assurer la prospérité et la stabilité de Hong Kong, ainsi qu’à combattre l’ingérence extérieure dans les affaires de Hong Kong. Toute tentative de se mêler des affaires de Hong Kong et de faire pression sur la Chine est vouée à l’échec.