La coopération sino-française a surfé sur la vague de la réforme et de l’ouverture de la Chine dans le nucléaire civil pour marquer toute une époque. La centrale nucléaire de Daya Bay en est l’exemple le plus représentatif.
En 1982, la Chine a approuvé l’utilisation de la technologie nucléaire française pour construire la centrale nucléaire de Daya Bay à Shenzhen pour fournir de l’électricité à Hong Kong. C’est cette année-là qu’Hervé Machenaud a rejoint EDF. Deux ans plus tard, il s’est rendu en Chine en qualité de directeur technique du projet de construction de la centrale nucléaire.
Aujourd’hui, en tant que grand témoin de cette coopération sino-française, M. Machenaud s’est rappelé sa vie dans le « village d’experts », qui a été construit pour loger les ingénieurs et les techniciens étrangers et qui était appelé la « petite ONU ». Il estime que ce partenariat nucléaire de plus de 30 ans entre la Chine et la France est exemplaire. Depuis le début, EDF et la France participent non seulement dans le nucléaire mais aussi dans l’ensemble du développement de l’énergie électrique en Chine.
Selon M. Machenaud, une nouvelle coopération pourrait renaître, parce que la France peut apporter son expérience en termes d’exploitation, et réciproquement, elle a besoin des entreprises chinoises pour moderniser ses méthodes de construction, d’organisation et de conduite de projets.