Une volontaire soulève des ordures sur la plage de La Cangrejera dans le cadre de la Journée mondiale du nettoyage, à La Libertad, au Salvador, le 17 septembre 2022.

Les océans sont l’un des écosystèmes les plus importants de notre planète, offrant une source inépuisable de nourriture, d’oxygène et d’éléments pour créer des médicaments naturels, ainsi qu’un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales. Mais les océans sont aussi fragiles et subissent de plein fouet les effets de la pollution et de la surpêche, entre autres. 

L’ONU a lancé la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Il s’agit d’assurer la pérennité des océans, une mission qui exige une action concertée de différents secteurs, disciplines, États, communautés et générations, et dont la réussite passe par une diversité de voix représentant les dirigeants actuels et à venir. 

Grâce au Dialogue Xiamen-Nice-Durban : Approfondir l’inspiration mutuelle des civilisations maritimes – Construire ensemble un bel avenir tenu le 22 novembre 2022, j’ai pu découvrir des acteurs internationaux, entendre et comprendre la nécessité pour une génération de s’engager dans cette action. 

Vivant non loin de la mer Méditerranée, je sais très bien ce que cela signifie de préserver son écosystème (surveiller les plages, les dépôts sauvages, les déchets, mais aussi expliquer que certains produits cosmétiques sont toxiques pour les espèces marines, etc.) et le travail que cela représente. 

Le port de Xiamen au coucher du soleil

Les jeunes générations ont donc un rôle crucial à jouer dans la préservation des océans. Grâce à leur connaissance approfondie des technologies modernes et de l’environnement, elles peuvent mettre en place des solutions innovantes pour les protéger. L’une des principales menaces est la pollution, et les déchets plastiques en particulier sont un problème croissant, avec des millions de tonnes de plastique rejetées dans les océans chaque année. Nous pouvons contribuer à lutter contre la pollution en sensibilisant le public à l’importance de trier les déchets et en adoptant des comportements écologiques, comme l’utilisation de sacs réutilisables et l’achat de produits durables. 

Nous devons donc nous engager dans ce partenariat mondial qui vise à détruire les déchets marins avec la campagne « Mers propres ». Lancée en 2017, elle vise à éliminer les principales sources de déchets marins d’ici la fin 2022, notamment les plastiques à usage unique et les micro-plastiques dans les cosmétiques. Elle exhorte les gouvernements à adopter des politiques de réduction des plastiques, pousse le secteur industriel à minimiser les emballages plastiques et appelle les consommateurs à changer leurs habitudes. C’est là que nous, les nouvelles générations devons prendre le relais. Nous devons prolonger cette campagne qui à elle seule ne suffit pas, et jouer un rôle en devenant, par exemple, des scientifiques de l’environnement. Nous pourrons ainsi découvrir de nouvelles façons de les protéger en développant de nouvelles technologies pour éliminer la pollution ou en établissant des zones protégées pour les espèces marines menacées. 

Ce dialogue sur l’océan entre les trois villes portuaires réussit à nous unir en nous montrant que la Route maritime de la Soie peut nous aider à accomplir ces changements bénéfiques pour les océans. En 2021, les secteurs maritimes émergents de Xiamen ont affiché une valeur ajoutée de près de 63,7 milliards de yuans (9,03 milliards de dollars), soit 38,74 % de celle de l’économie maritime de la ville, pour devenir son moteur de croissance. Ce développement économique ne peut être prospère que si Xiamen poursuit son engagement en faveur d’une préservation de l’écosystème marin et c’est ce que ce dialogue a permis de mettre en évidence. 

Pendant les congés de la Fête nationale, une plage de Xiamen attire de nombreux touristes venus profiter des animations, le 4 octobre 2018. 

Les jeunes générations doivent agir à leur niveau. Nous pouvons sensibiliser le grand public à la nécessité de préserver les océans en organisant des campagnes de sensibilisation et en participant à des événements divers. Nous pouvons utiliser les réseaux sociaux pour partager des informations sur les menaces qui pèsent sur les océans et les moyens d’y faire face et inciter les gens à agir. 

Étant un des représentants de cette nouvelle génération, je peux inviter mes amis à s’engager dans l’adoption de comportements écologiques qui protègent les océans, comme le tri des déchets, l’utilisation de produits durables et l’adoption d’une alimentation plus durable. Par exemple, en choisissant des poissons issus de pêches durables et en limitant leur consommation de viande, les jeunes peuvent réduire la pression exercée sur les océans. 

Ensemble, nous devons nous engager à préserver les océans. Les océans jouent un rôle crucial dans le cycle climatique de la Terre en absorbant une partie du gaz carbonique produit par les activités humaines. Cela contribue à réguler le climat et à prévenir les changements climatiques. Nous devons créer un « pacte » entre les générations pour cette préservation. N’oublions pas non plus que les mers et les océans sont également une source importante d’inspiration artistique et de loisirs. Les activités comme la plongée sous-marine, la pêche et les croisières en mer sont populaires auprès des touristes et font vivre de nombreux secteurs. Créons donc un « dialogue des océans » pour assurer la durabilité de cet écosystème vital pour la vie sur Terre. 

*LÉO BESSIS est étudiant en Master de communication