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Gulangyu incarne l'esprit du dialogue entre les civilisations
By Jacques Fourrier | La Chine au présent | Updated: 2021-04-27 18:57:00

Shahbaz Khan, directeur du Bureau de l’UNESCO à Beijing et représentant de l’UNESCO, donne un discours lors du forum. 

        Shahbaz Khan, directeur du Bureau de l’UNESCO à Beijing et représentant de l’UNESCO, a prononcé un discours par vidéo le 27 avril au forum « Inspiration mutuelle entre civilisations chinoise et française : Protection, transmission et valorisation de l’île de Gulangyu », animé par le Groupe de publication de Chine (CIPG) et la ville de Xiamen (province du Fujian). Ce forum se déroulait sur l’île de Gulangyu, à Xiamen.

  Dans son allocution, M. Khan a tenu à partager le point de vue de l’UNESCO sur la conservation des sites culturels du patrimoine mondial, en particulier les villes historiques et établissements urbains. Il a tout d’abord mis en évidence le caractère unique de Gulangyu, décrivant cette île au large de Xiamen comme « un centre dynamique d’échanges sino-étrangers, et un exemple exceptionnel de la fusion culturelle qui a émergé de ces échanges depuis l’aube du XXe siècle, qui reste encore visible dans son tissu urbain aujourd’hui ».

  Selon M. Khan, Gulangyu incarne l’esprit du dialogue entre les civilisations. Il a rappelé qu’Irina Bokova, l’ancienne directrice de l’UNESCO, s’était rendue à Gulangyu en 2017, l’année de son inscription sur la Liste du patrimoine culturel mondial. Elle avait alors salué les valeurs universelles exceptionnelles de ce site, symbole de paix et de dialogue. Elle avait émis le souhait de voir la coexistence des styles architecturaux inspirer l’humanité et la guider vers la coexistence pacifique des cultures, affirmant que Gulangyu était « la preuve tangible de la richesse interculturelle, dont nous avons plus que jamais besoin aujourd’hui ».


Shahbaz Khan, directeur du Bureau de l’UNESCO à Beijing et représentant de l’UNESCO, donne un discours lors du forum. (Photo : Yu Jie)

  M. Khan a souligné que Gulangyu a été façonnée par des générations d’hommes et de femmes et constitue un témoignage clé des efforts et des aspirations de l’humanité à travers l’espace et le temps. Sa conservation nécessite donc « une approche qui va au-delà de la préservation de l’environnement physique et se concentre sur l’ensemble de l’environnement humain avec toutes ses qualités matérielles et immatérielles ». Il a néanmoins remarqué qu’au cours des dernières décennies, la mondialisation, la croissance économique, les changements démographiques et le tourisme de masse avaient entraîné des bouleversements à la fois positifs et négatifs sur l’environnement urbain, y compris dans les zones urbaines historiques. Pour y remédier, la Conférence générale de l’UNESCO a adopté en 2011 la Recommandation sur les sites pittoresques historiques urbains afin de mieux intégrer et encadrer les stratégies de conservation du patrimoine urbain dans les objectifs plus larges du développement durable global. « Il s’agit d’une approche holistique qui prend en compte les bâtiments existants, le patrimoine culturel immatériel, la diversité culturelle, les facteurs socio-économiques et environnementaux ainsi que les valeurs de la communauté locale », a-t-il affirmé.


Le 8 juillet 2017, l’île de Gulangyu a été inscrite sur la Liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. La Chine compte désormais 52 sites sur cette liste. (Photo : Yu Jie)

  M. Khan aspire à la mise en place d’une coopération mondiale renforcée et d’un partenariat intégrant diverses parties, et souhaite que s’instaure le dialogue international et le partage des connaissances, qui sont selon lui essentiels pour un avenir durable pour tous, comme le souligne le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. « Je me souviens de la visite d’État du président Xi Jinping en France en 2014, au cours de laquelle il a prononcé un discours au siège de l’UNESCO », a déclaré M. Khan en concluant son allocution. « Il a appelé à des efforts mondiaux pour stimuler les échanges et l’apprentissage mutuel entre les civilisations et parvenir à une coexistence harmonieuse des civilisations, se faisant l’écho des visions de l’UNESCO en faveur de la paix et du multilatéralisme. »

 

  *Jacques Fourrier est journaliste de Beijing Information.

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